Skip to content
News release

Les Congolais considèrent la violence domestique comme une affaire privée

1 Dec 2023 Congo-Brazzaville
Download (French)
Communiqué de presse
Key findings
  • Les Congolais considèrent la violence basée sur le genre (VBG) comme le second problème le plus important lié aux droits des femmes auquel leur gouvernement et leur société doivent s'attaquer (Figure 1).
  • Trois répondants sur 10 (31%) déclarent que la VBG est « assez courante » ou « très courante » dans leur communauté (Figure 2).
  • Près de quatre Congolais sur 10 (38%) déclarent qu'il n'est « jamais » justifié qu'un homme recoure à la force physique pour discipliner sa femme, mais 61% le considèrent « parfois » ou « toujours » justifié (Figure 3).
  • Environ six répondants sur 10 (58%) considèrent la violence conjugale comme une affaire privée à résoudre au sein de la famille (Figure 4).
  • La majorité (56%) des répondants estiment qu’il est probable qu’une personne victime de violence basée sur le genre aille porter plainte auprès des structures spécialisées contre 44% qui disent le contraire (Figure 5).
  • Aux yeux des Congolais, les principales raisons qui empêchent les victimes de VBG de porter plainte sont le risque de représailles ou la peur de dénoncer (29%), la préférence pour le règlement à l’amiable (25%), la méconnaissance du droit ou des procédures (24%), la honte (11%) et les pesanteurs sociales ou culturelles (10%) (Figure 6).
  • Plus des trois quarts (77%) des citoyens disent qu'il est « assez probable » ou « très probable » que les victimes de VBG soient critiquées, harcelées ou humiliées par d'autres membres de la communauté lorsqu'elles portent plainte (Figure 7). o La probabilité que la police prenne au sérieux les plaintes pour VBG divise les Congolais (47% probable vs. 52% pas probable) (Figure 8).
  • Parmi les stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre, les citoyens congolais préconisent plus la sensibilisation (38%) que la dénonciation (26%), l’information (17%), la prise en charge (13%) et la répression (6%) (Figure 9).

D’après les résultats de la plus récente enquête d’Afrobarometer au Congo, la majorité des  citoyens pensent que la violence conjugale est une affaire privée à résoudre au sein de la  famille plutôt qu’une affaire criminelle dont la résolution complète nécessite l’implication des  forces de l’ordre. 

Pour les Congolais, la violence basée sur le genre (VBG) est le second plus important défi lié  à l’égalité entre les genres auquel leur gouvernement et leur société doivent s’attaquer. 

Si seulement environ quatre citoyens sur 10 déclarent qu’il n’est « jamais » justifié qu’un  homme utilise la force physique pour discipliner sa femme, trois sur 10 perçoivent « assez  couramment » ou « très couramment » les cas de VBG dans leur communauté. 

Se plaindre est l’une des issues qui s’offrent aux victimes de VBG. Pendant que la majorité  des Congolais trouvent qu’il est probable que les victimes aillent porter plainte auprès des  services spécialisés, beaucoup estiment que cela n’est pas probable. Les principales raisons  qui peuvent décourager les victimes de se plaindre à la police, selon les Congolais, sont le  risque de représailles ou la peur de dénoncer, la préférence pour le règlement à l’amiable,  la méconnaissance du droit ou des procédures, la honte et les pesanteurs sociales ou  culturelles. 

Et même si les victimes arrivent à signaler les cas, plus des trois quarts des Congolais pensent  qu’il est probable que ces dernières soient critiquées, harcelées ou humiliées par d’autres  membres de la communauté. La réaction des forces de l’ordre face à ce genre de plainte  quant à elle divise les répondants : Seulement une moitié considèrent probable que la police  prenne au sérieux les plaintes pour VBG.  

Pour efficacement lutter contre les VBG les citoyens congolais préconisent la sensibilisation,  la dénonciation, l’information, la prise en charge et la répression.